Petite critique de Jan Karski de Yannick Haenel

Publié le par 1ES

Récit d'un résistant polonais.

 

 



A travers cette œuvre à la frontière entre le roman historique et la biographie du personnage Jan Karski, Yannick Haenel retrace les moments forts de la vie du résistant polonais.

Le livre se compose de trois parties bien distinctes qui représentent respectivement les trois chapitres de l’œuvre.

 Dans cette œuvre nous apprenons donc que Jan Karski fut résistant polonais durant la seconde guerre de 39-45, il est impossible de passer à côté de ce point Mr Haenel nous le rappelant bien assez souvent. Karsi est pourtant plus messager que l’image dont on se fait du résistant détruisant les moyens de communication nazis et instaurant la zizanie dans les rangs de ces derniers, de plus ce personnage quittera l’Europe au cours de l’année 1942 pour rejoindre les Etats-Unis justement pour y transmettre un message qui ne sera pas écouté.

Durant la première partie de l’œuvre l’auteur va nous décrire une scène, Karski sur le plateau de tournage du film de Claude Lanzmann, Shoah, datant de 1985. Durant cette description regorgeant d’éléments inépuisables tels que la moiteur des mains, la transpiration torrentielle, ainsi que l’état semi dépressif de Karski nous propulse dans l’histoire fabuleuse qu’est la grande aventure de ce personnage extraordinaire qui a failli à sa tâche dont nous apprendrons peu après les objectifs fixés non réalisés.

Au chapitre deux les péripéties de Jan Karski nous sont comptées du moment où son pays, la Pologne entre en guerre contre l’Allemagne Hitlérienne nazie de l’Ouest et les communistes Russes de l’Est dirigés par Staline dans les premiers jours de septembre 1939, voilà «alea jacta est » (le sort en est jeté), enfin un peu d’action, sauf que, non. L’on entend dire que les troupes polonaises se font laminer sur le front, arrivés à proximité du terrain de bataille Karksi et ses compagnons d’armes se font tous sans exception mettre en joug par les soviétiques. Par la suite Karski parvient à s’évader, à rejoindre le réseau de la résistance polonaise, et ainsi devient LE facteur d’une résistance bien peu conquérante qui ne réalise en apparence que bien peu de choses (d’après ce que l’on lit).

Passés ces quelques moments d’actions tonitruants Karski se voit remettre LA mission ,ce pourquoi, par la suite il va devoir témoigner de  nombreuses fois, boule au ventre, les divers camps de prisonniers mais surtout le ghetto de Varsovie qu’il sera préalablement aller visiter, moment durant lequel Mr Heanel va une nouvelle fois nous prouver de la toute puissance de sa plume, durant ces lignes à la limite du supportable l’auteur nous fait vivre l’état et l’ambiance atroce des camps comme si nous y étions, descriptions ultras réalistes des conditions présentes. (Bon, je vais arrêter là mon ironie et ma parole au combien blessante pour tenter de finir cette critique comme il se doit.)

  Dans le dernier chapitre l’on est plongé dans l’esprit torturé de Karski , qui après être allé faire son rapport, soldé par un échec cuisant, sur les horreurs de la guerre en Pologne et ses répercutions, au président américain qui ne fait qu’acquiescer  stupidement pour ne pas avoir à se triturer le cerveau pour organiser une réponse qui en vaut la peine, qui va ne faire que penser. Game over, les répercussions de son échec le hanteront jusqu’à la fin de sa vie.

Par la suite Jan Karski est resté quelqu’un de troublé ayant, à chaque fois qu’il doit le faire, du mal à réciter ce pourquoi il s’est en quelques sortes sacrifié, la défense de son pays, la Pologne.

  Haenel utilise une écriture simpliste, lente, très répétitive, qui par moment assomme le lecteur ce dernier ne pouvant, après lecture ne plus ignorer ce qu’était, en deux mots, Jan Karski, un résistant polonais. Pour conclure je pense que ce livre n’a pas grand intérêt, la Shoah est un sujet énormément traité qui de plus lorsqu’il est mal traité devient très vite sans grand intérêt pour le lecteur.  

                                                                                                                                           Clément

PS: Ouai, je sais c'est un peu long...

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