Critique de l'homme qui m'aimait tout bas d'Eric Fottorino

Publié le par 1ES


Conversation intime

 

Seul dans sa voiture, mon père a placé un fusil entre ses jambes et s'est tiré d'une balle dans la bouche. Pourquoi commettre un tel acte ? Et peut-on se relever de telle situation?

 

Eric Fottorino comprend alors que tout s'écroule, « il a cette sensation terrible de ne plus exister, que toutes ces années sont tombées en poussière». Leurs trente huit ans de complicité, de regards, de rires, envolés. Il a voulu écrire ce livre intime pour se souvenir, rendre hommage, essayer de comprendre le pourquoi de ce geste fou. Mais également pour laisser une trace de ce père qu'il a tant aimé et admiré, ce père adoptif qui lui a donné son amour, son temps, son nom et peut-être que l'auteur en écrivant ce livre a voulu adressé à son père un dernier geste d'amour, un dernier adieu.

 

« Aurais-je pu l'empêcher ? » Évidemment Eric Fottorino se pose cette question. « Au fond de moi, je crois que oui. Et c'est horrible de vivre avec cette pensée ». Cela m'a vraiment attristé de me dire qu'il n'aura jamais de réponse concrète et qu'il se sentira toujours quelque peu coupable de cette mort.

 

Je pense qu'écrire ce livre a été pour lui une nécessité, un remède pour admettre enfin le départ de son père.

 

Ecrit avec pudeur et émotions dans chacune des pages. On se sent peut être de trop dans cette histoire tellement personnelle avec une sensation de voyeurisme qui m'a un peu gênée.

                                      Morgane

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