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Publié le par 1ES

Ouest-France / Bretagne / Rennes / Archives du vendredi 11-12-2009

Marie N'Diaye parle littérature, sans polémique - Rennes

vendredi 11 décembre 2009


Jusqu'à ce soir au Triangle qui accueille les Rencontres Goncourt, les lycéens parlent littérature avec les auteurs, académiciens, critiques, éditeurs...

C'est une Marie N'Diaye, souriante, mais sur la défensive, fuyante avec les journalistes, qui est venue à la rencontre des lycéens, hier après-midi au Triangle.

Trois femmes puissantes, couronné par les académiciens n'a pas fait l'unanimité chez les lycéens. « Nous avons eu parfois du mal à le lire », confie un lycéen. « Lycéenne, j'étais grande lectrice, analyse Marie N'Diaye, mais il y a des livres qui me plaisent aujourd'hui, qui ne m'auraient pas plu à l'époque, car j'avais trop peu d'expérience humaine. Nous ne sommes pas les mêmes à 18 ans et 40 ans. »

La romancière confie avoir été « contente » en apprenant qu'elle était Prix Goncourt 2009 « qui récompense un quart de siècle d'écriture ».

Les lycéens interrogent l'auteur sur ses personnages. « Ces trois femmes sont-elles issues de votre imagination ? » « Chaque personnage est un mélange inconscient des personnes existantes, de récits de vie lus dans des faits divers de la presse, ou entendu lors de rencontres amicales. »

Sur leur personnalité, Marie N'Diaye, évoque « des femmes qui ne se résignent jamais, ont une force intérieure indestructible ». La romancière se défend d'écrire des romans féministes, antiracistes. « Je suis une citoyenne qui écrit sur des choses qui me touchent. J'accepte qu'on y voie un point de vue féministe. »

Les lycéens impressionnés

Sur la polémique avec Eric Raoult, pas de questions des lycéens. « Nous n'avons pas osé. Marie N'Diaye est impressionnante », notent Marie et Marion, de Fougères. « Et puis, nous étions là pour parler littérature », ajoute Constance, de Pontivy.

Didier Decoin dit ne pas s'être senti concerné par cette polémique. « Nous avons décerné un prix littéraire, pas un prix national labellisé République française. » Pour l'académicien, le devoir de réserve « est l'antinomie de la création. Que dire de notre petite compagnie et de Patrick Rambaud, si nous n'avons plus le droit de critiquer un pouvoir en place ? Ce n'est pas recevable en 2009, et pas en France ! » Et de revendiquer son côté « voltairien. Je ne suis pas d'accord avec ce que vous dites, mais je donnerai ma vie pour que vous puissiez le dire ! »

Aujourd'hui, les lycéens accueillent Jean-Michel Guenassia, Delphine de Vigan, Serge Mestre et David Foenkinos.

photos : Philippe RENAULT

Lire aussi page 8

Agnès LE MORVAN.

 

Publié dans Revue de presse

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C
<br /> vous avez vu, je suis citée^^<br /> <br /> <br />
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