Catégorie "Classe Goncourt" 2 è m e P R I X

Publié le par 1ES

Tiphanie MARTIN

Classe 1ère L au lycée Jean Guéhenno à Fougères

Pour Ce que je sais de Vera Candida de Véronique OVALDE

L’enfer au Paradis

J’en sais beaucoup sur Vera Candida, sa mère, et sa grand-mère. J’en sais aussi beaucoup

sur Vatapuna, Nuatu et Lahomeria.

Il y a d’abord les larmes, des larmes de joie, de peine et de haine. Autant de larmes qu’on

peut verser en se plongeant dans l’univers merveilleux de Véronique OVALDE. Celles que

nous font verser la joie de Vera Candida et Ixtaga, lorsqu’ils sont ensemble, la peine de

celle-ci quand elle apprend la mort de sa mère puis de sa grand-mère, mais aussi cette

rage envers Jeronimo ! Son salaud de grand-père ! Lui qui a osé la violer !

Il y a aussi ces lieux magiques, mythiques, intrigants et pourtant si simples à s’imaginer.

Vatapuna, l’île reculée aux paysages exotiques avec, sur les hauteurs, la villa luxueuse et

inachevée de Jeronimo et, sur la plage, la petite cabane en bois de Rosa Bustamente. Je

m’y voyais, en vacances, à siroter un jus de goyave au bar en discutant avec Vera Candida.

Nuatu, le port où l’autre imbécile allait chercher ses « cousines », comme il disait. Et puis

Lahomeria, la ville « moderne », où Vera Candida a passé une grande partie de sa vie,

d’abord au Palais des Morues, entourée d’autres mères célibataires, puis au 30 rue de

l’Avenir, où son aide a été précieuse à ces jeunes filles, et enfin chez Ixtaga, où elle était

si heureuse avec sa petite Monica Rose.

Mais la vie nous bouscule. Pourquoi cette maladie ? Pourquoi elle ? Pourquoi pas Jeronimo ?

En tous cas, Vera Candida revient à Vatapuna, où tout est si simple et si normal. Sauf que

là-bas aussi les choses ont changé ! Sa grand-mère n’est plus là ! Jeronimo non plus ! Il

s’est pendu ce crétin ! Vera Candida n’aura même pas eu la chance de se venger !

Ce que je sais de Vera Candida est une véritable oeuvre d’art et je dis « Chapeau

l’artiste ! ».Véronique OVALDE, de sa plume dorée, sait nous plonger dans une belle

histoire tout en levant avec légèreté les tabous sur la maternité chez les adolescentes, la

prostitution, le viol ou encore l’inceste. Son titre nous ouvre les portes du rêve et du refus.

Si, pour Rose Bustamente, « le ver est dans la goyave », Véronique OVALDE fait tout pour

sauver le fruit.

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